Pourquoi l’IoT cellulaire va enfin décoller en France, en 2022

mathias

Pourquoi l’IoT cellulaire va enfin décoller en France, en 2022

Tous les experts sont d’accord, malgré la situation difficile vécue par certains, les nouvelles technologies vont faire émerger et décoller l’IOT cellulaire en France, en cette année 2022, grâce à l’avènement des nouveaux protocoles.

Pourquoi l’IoT cellulaire va enfin décoller en France, en 2022 ? L’IoT cellulaire est un système de connectivité qui connecte divers objets à Internet via les mêmes réseaux mobiles qui font fonctionner nos smartphones.

L’opérateur de télécommunications français Sigfox étant en redressement judiciaire et Objenious qui voit son réseau LoRaWAN mis à l’arrêt, les entreprises de transformations numériques et fournisseurs de solutions IoT dans l’Hexagone se tournent tout naturellement vers les technologies d’IoT cellulaires LTE-M et NB-IoT.

Non seulement ces technologies IoT proposent une meilleure couverture et plus de performances, mais elles sont aussi plus accessibles, faisant baisser les coûts des projets IoT. Et tous ces facteurs font que les français, essentiellement les entreprises et les administrateurs, sont de plus en plus intéressés par l’IoT. C’est le cas notamment de la commune d’Aix-en-Provence. Même si cette dernière s’est lancée dans l’IoT depuis 2016, c’est bien cette année qu’elle compte passer à la vitesse supérieure.

Pourquoi l’IoT cellulaire va enfin décoller en France, en 2022 ? La réponse tout de suite , dans les lignes qui suivent, avec l’explication des nouveaux réseaux utilisés.

2022, une année charnière pour l’IoT français grâce aux réseaux LTE-M et NB-IoT

Les réseaux cellulaires sont répandus partout dans le monde, ce qui présente l’avantage de ne pas avoir besoin de créer de nouvelles infrastructures physiques pour prendre en charge les réseaux IoT. Il est néanmoins important de noter que l’usage des réseaux cellulaires dans l’IoT ne date pas d’aujourd’hui. Cela fait même plus de 20 ans qu’ils sont utilisés dans l’IoT pour des usages M2M (Machine-to-Machine).

Seulement, pendant une longue période, les appareils IoT cellulaires ont consommé trop d’énergie, ce qui a réduit leur caractère pratique pour les applications. Cependant, aujourd’hui, de nouveaux types de technologies cellulaires, telles que NB-IoT ou LTE-M, sont capables de transmettre des quantités raisonnables de données sur des distances importantes sans avoir à vider la batterie. Et avec la technologie 5G qui commence à être déployée partout, il n’y a aucune raison de ne pas être optimiste quant au brillant avenir des technologies IoT cellulaires.

Pour ces quelques raisons, l’année 2022 sera forcément une « année charnière pour l’IoT cellulaire », en France, mais aussi partout ailleurs dans le monde, a déclaré Maurice Zembra, président et cofondateur de Vertical M2M, un éditeur français de logiciel IoT qui travaille depuis près de trois ans sur le NB-IoT sur le site Journal du Net.

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France : le marché de l’IoT cellulaire connait une hausse remarquable

Certains indices peuvent nous révéler l’évolution du marché de l’IoT cellulaire en France. Les résultats financiers de Thales en sont une. Il s’agit d’un groupe d’électronique français spécialisé dans l’aérospatiale, la défense, la sécurité, transport terrestre et la télécommunication.

Le groupe propose aussi des cartes SIM, dont l’activité enregistre un chiffre d’affaires impressionnant de 2 995 millions d’euros lors du premier semestre 2022. « Nous avons une forte demande en design de puce en LTE-M », a indiqué Francis D’Souza, VP Strategy & Products IoT du groupe interrogé par un journaliste du Journal du Net.

Puisqu’il s’agit d’une tendance, il n’est donc pas le seul à partager le même constat. EBDS Wireless & Antenna, un distributeur français de solutions de communication sans-fil et d’antennes, affirme aussi l’engouement pour le cellulaire cette année.

Enfin, une étude de Juniper Research avance aussi que la valeur marchande de l’IoT cellulaire ne va cesser d’accroitre dans les prochaines années et dépassera même 61 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici 2026.

LTE-M ou NB-IoT – une meilleure couverture et facilité de déploiement

Dans un article de blog publié le 28 février, Objenious, filiale IoT de Bouygues Telecom, a annoncé l’arrêt définitif de son réseau LoRaWAN en 2024. En parallèle à tout cela, l’entité mise sur le déploiement de technologies cellulaires, dont LTE-M et NB-IoT d’ici fin 2022.

Cela se traduira par la densification de la couverture des réseaux LTE-M et NB-IoT sur tout le territoire, ce qui représente une avance majeure pour l’IoT en France.

Déjà que les réseaux LTE-M et NB-IoT sont connus pour leur portée et débit exceptionnels, les réseaux qu’Objenious va mettre en place vont aussi pourvoir s’ajouter à ceux déjà installés par Orange en LTE-M et à ceux de SFR en NB-IoT pour étendre la couverture des réseaux cellulaires en France.

Pour les déploiements IoT, la connectivité cellulaire via les réseaux NB-IoT ou LTE-M est largement considérée comme l’option de connexion la plus logique et la plus fiable. Avec elle, il n’est pas nécessaire de créer une nouvelle infrastructure ni d’ajouter des passerelles réseau supplémentaires pour prendre en charge les déploiements à distance. Vous vous connectez simplement aux tours cellulaires déjà en place.

LTE-M et NB-IoT – basse consommation énergétique

Déjà évoqué plus haut, historiquement, une limitation importante de l’adoption du cellulaire a été la consommation d’énergie et la durée de vie de la batterie (ou son absence). Mais ce problème est définitivement résolu avec les protocoles cellulaires modernes qui permettent aux modules IoT cellulaires d’économiser de l’énergie lorsqu’ils ne sont pas utilisés, mais aussi de transmettre des quantités relativement faibles de données avec une consommation d’énergie minimale.

LTE-M et NB-IoT sont tous deux conçus pour offrir des années de fonctionnement à partir d’une source d’alimentation alimentée par batterie. Étant donné que le débit de données est limité (tout en étant suffisant pour relayer les données des capteurs), des schémas de modulation de signal plus simples et des modems radio moins complexes sont nécessaires, ce qui réduit les besoins en énergie. En outre, les progrès des modes veille sur les matériels modernes ne font que renforcer ces avantages.

Les réseaux cellulaires offrent plus de sécurité

Notez que cet avantage n’est pas spécifique aux LTE-M et NB-IoT, mais aux réseaux cellulaires de manière générale. Étant donné que les réseaux cellulaires utilisent des cartes SIM pour l’authentification, il est extrêmement difficile d’usurper l’identité d’un appareil. Peu importe le fournisseur, généralement la carte SIM intégrée est préconfigurée pour communiquer en toute sécurité. Souvent, le service fourni comprend aussi un élément sécurisé intégré avec cryptographie matérielle, un générateur de nombres aléatoires matériel et un certificat de sécurité installé en usine.

Le Wi-Fi en comparaison de ces deux technologies est moins sécurisé. Lorsqu’ils sont connectés à un réseau Wi-Fi public, les appareils partagent la connexion avec tous les autres appareils du réseau. Si un appareil individuel présente un problème de sécurité, tous les appareils sont à risque.

Les caractéristiques des réseaux LTE-M et NB-IoT

LTE-M affiche des performances exceptionnelles pour les communications de type machine (LTE-M). La technologie Internet des objets à bande étroite (NB-IoT), quant à elle, est performante en termes de couverture et de capacité du système.

Ceux deux technologies, LTE-M et NB-IoT, prennent en charge une capacité de système élevée, un fonctionnement économe en énergie, une complexité d’appareil ultra-faible et une couverture omniprésente. Voici plus de détails sur leurs caractéristiques :

  • RESEAU CELLULAIRE LTE-M

Le réseau cellulaire LTE pour les communications de type machine (LTE-M) est basé sur une série de catégories d’appareils à faible coût et deux modes d’amélioration de la couverture. LTE-M a été conçu à l’origine pour rendre LTE compétitif avec EGPRS sur le marché MTC. Pour ce faire, il prend en charge une complexité réduite des appareils par rapport au LTE, ainsi qu’une couverture améliorée. Sa capacité inhérente à fonctionner comme un système en duplex intégral lui confère également une dimension supplémentaire en termes de débits de données élevés et de faible latence par rapport au fonctionnement semi-duplex EC-GSM-IoT et NB-IoT.

  • RESEAU CELLULAIRE NB-IOT

L’Internet des objets à bande étroite (NB-IoT) est dans une large mesure une nouvelle technologie d’accès radio réutilisant des composants de LTE. Il peut fonctionner dans une bande passante système aussi étroite que 200 kHz et prend en charge le déploiement à la fois dans le spectre initialement prévu pour le GSM ou le LTE. Il prend également en charge une bande passante minimale de périphérique de seulement 3,75 kHz. Cette conception confère au NB-IoT une grande flexibilité de déploiement et une grande capacité du système. Tout comme EC-GSM-IoT et LTE-M, la technologie prend également en charge un fonctionnement économe en énergie, une complexité ultra-faible des appareils et une couverture des ubiquités.

NB-IoT et LTE-M font baisser les coûts des projets IoT

Comme évoqué plus haut, les réseaux NB-IoT et LTE-M sont basés sur une série de catégories d’appareils à faible coût, ce qui fait que les coûts des projets IoT deviennent plus accessibles, rendant leur déploiement plus rentables et donc plus intéressants.

L’augmentation du nombre de clients dans le temps offre aussi aux fournisseurs de solutions IoT la possibilité d’amortir leurs investissements initiaux et de proposer des prix plus intéressants pour les clients. Tout cela de manière générale contribue à faire baisser les coûts des projets IoT.

IoT et Smart city – la France en bonne voie de rattraper son retard

Avec l’intérêt qu’elle porte pour l’IoT cellulaire, et plus précisément pour les réseaux NB-IoT et LTE-M, la France est aujourd’hui en bonne voie de rattraper son énorme retard par rapport aux autres pays développés bien avancés en matière de IoT tels que les États-Unis, la Corée du sud, le Royaume-Uni, ou encore l’Australie et le Japon. Les nombreux projets IoT que la commune d’Aix-en-Provence déploiera cette année en sont la preuve.

En effet, la commune, qui travaille sur l’IoT depuis 2016 et qui compte déjà 1 000 capteurs déployés, a encore des dizaines de projets IoT à réaliser cette année 2022, qui lui permettront de renforcer ses services aux citoyens.

Avec l’arrivée de l’été, la commune d’Aix-en-Provence s’attaquera en priorité à l’économie d’eau et aurait déjà installé des dispositifs IoT de détection des fuites, d’arrosage à la demande dans les parcs et de dispositifs IoT pour les serres connectées. Des sondes connectées auraient également été déjà installées sur les compteurs d’eau.

Jérôme Richard, directeur du département numérique et systèmes d’informations d’Aix-en-Provence, a aussi dévoilé lors d’un communiqué de presse que la commune projette de rendre intelligent l’éclairage dans certains endroits de la commune, la gestion des déchets, la gestion des flux de piétons, la sécurité ainsi que la surveillance dans certains endroits chauds et bien d’autres encore.

Enfin, les administrateurs comptent même utiliser l’IoT pour promouvoir le tourisme, notamment en développant un parcours en réalité augmentée montrant des places publiques et des bâtiments, comme le Palais de justice sur le thème de Paul Cézanne, un peintre français né et décédé à Aix-en-Provence

Auteur Antonio Rodriguez, Editeur et Directeur de Clever Technologies